Un Certain Regard, 2024
Qu'en est-il de la compétition cannoise concernant les films sélectionnés dans le cadre d'UN CERTAIN REGARD en cette 77ème?
D’abord force est de constater que presque la moitié des œuvres sélectionnées sont des premiers films, soit 7 histoires à découvrir
narrées par des cinéastes qui se lancent dans l’aventure du long métrage, ce n’est pas rien.
Pour l’amateur de données chiffrées, nous avons 13 nationalités
différentes représentées (dont cependant 5 films réalisés par des cinéastes français), et 5 réalisatrices présentes dans la compétition .
Le Moyen -Orient est ainsi représenté par le saoudien Tawik alzaidi qui
viendra accompagnée de NORAH, le court métragiste faisant ainsi le grand saut. Quant au bulgare Constantin Bojanov, il fait son retour sur la croisette pour THE SHAMELESS après la sélection de
AVÉ en 2011 à la semaine de la critique , gageons que cette sélection lui sera profitable .
De même on parlera filiation avec Julien Colonna , LE ROYAUME du corse narrant
l’histoire d’un père et d’une ado pour ce premier galop cinématographique; Après la consécration en 2019 du court métrage A MANO MANO de
louise Courvoisier (1er Prix cinéfondation), on a hâte de découvrir son VINGT DIEUX pour là aussi cette toute toute première fois dans le long.
De même LE PROCÈS DU CHIEN de la franco-suisse Laeticia Dotsch excite la
curiosité avec son scénario original qui la mettra en scène dans le rôle principal aux côtés de Francois damien, Bouli Lanners et Jean-Pascal Zidi puisqu’il s’agira « d’ une avocate prête à tout
pour sauver de la peine capitale d'un chien récidiviste ».
Pour rester dans la thématique canine, impatience de découvrir aussi GOU ZHEN
(BLACK DOG) du réalisateur chinois de la 6ème génération GUANG HU, avec pas moins que JIA ZHANGKE dans le rôle prinpical; une oeuvre qui aborde la question des chiens errants à l’approche des jeux
olympiques de pékin. Le réalisateur est en effet connu pour ses films qui traitent des réalités sociales et historiques de la Chine sans détours.
Place également au somalien Mo Harawe qui s’était fait remarquer en 2023 au
Festival de Clermont-Ferrand en remportant le grand prix du meilleur court métrage de la compétition internationale (Will my parents come to see me) . Il est quand à lui en compétition avec THE
VILLAGE NEXT PARADISE , en compagnie de nos fidèles compagnons ce sera encore mieux.
Donc pour rester dans la même veine , c’est aussi SEPTEMBER SAYS de la
franco-grecque Ariane Labed qui compose l’ensemble dont nous nous entretenons ; dans le parcours de la réalisatrice ce premier long succède d’ailleurs à OLLA , grand prix du festival de
Clermont Ferrand en 2020. Ariane Labed d’ailleurs récompensée par la coupe VOLPI de la meilleure interprétation féminine à la Mostra de venise en 2010 pour ATTENBERG de d’Athina Rachel Tsangari
en tant que comédienne.
Avec L'histoire de Souleymane le français Boris Lojkine - récompensé en 2014 par la Prix SACDde Semaine de la critique à cannes
pour HOPE et par le Prix du public en 2019 au festival de Locarno pour CAMILLE- continue d’explorer ses thème favoris, puisque le film retrace deux jours dans la vie d’un livreur guinéen , au
casting notamment Nina Meurisse nominée au César du meilleur espoir .
Pour l’italien Roberto Minervini,c’est le grand retour sur la croisette pour LES DAMNÉS , 2ème fois qu’il est sélectionné à Un Certain
Regard après ON THE OTHER SIDE en 2015, alors que son long LE COEUR BATTANT (2013) avait obtenu le David Di Donatello du meilleur documentaire au festival de Cannes en 2014.
ON BECOMING A GUINEA FOWL (my sunshine) de la talentueuse zambienne Rungano Nyoni prend la relève après I AM NOT A WITCH
(2019) , récompensé par le prix du meilleur film étranger du Syndicat Français de la Critique de Cinéma (2017) et multisélectionné dans les festivals.
BOKU NO OHISAMA (my sunshine) du japonais Hiroshi Okuyama japon, un réalisateur parfois comparé à son homologue Kore-eda car
considéré comme " promesse d’un grand réalisateur" : MY SUNSHINE explore l’amitié entre deux patineurs sur l’ile d’Hokkaido
Last but not least Sandhya Șuri représentera l’INDE : SHANTOSH est son deuxième film après le court métrage LE CHAMPS DE
MAÏS. Enfin VIET AND NAM de Truong Min Quy, complète heureusement cette sélection! Deuxième long métrage pour le vietnamien après THE THREE HOUSE en 2019, récompensé par le prix boccalino
de la critique suisse à Locarno.
Et pour conclure, ARMAND du norvégien Halfdan Ullman Tondel, petit -fils de Liv Ullman et Ingmar Bergman! Un premier
film après plusieurs courts métrages (birds heart in 2015, Fanny in 2017 pour ce diplômé de la " WESTERDAL OSLO SCHOOL OF ARTS, COMMUNICATION ET TECHNOLOGIE; Mettant en scène RENATE REINSVE,
récompensée par le prix de la meilleure interprétation féminine en 2021 pour son rôle dans JULIE (en 12 chapitres) de Joachim trier.
Bonne chance !