Interviews cultes à découvir!

Qui ne connait pas la chanteuse Yelle? Mais avouez que Yelle en pute pour son premier rôle au cinéma c'est moins commun...dans Une Pute et un Poussin, elle nous montre qu'elle a du talent à revendre! 

Place à Julie Vard'Art!

Les héroïnes du muet

   Qu’on ait vu les films dans lesqu’elles jouent ou pas, force est de constater que leur visage ne nous ait pas inconnus, à la manière d’un paysage que l’on découvre pour la 1ère fois alors qu’il nous semble si familier!

On citera d’abord comme en passant, quelques noms qui viennent spontanément à l’esprit...Lilian Gish bien sûr et sa consoeur Mary Pickford qui malgré la nature parfois réductrice de leur rôle mélodramatique eurent une influence réelle sur l’industrie du cinéma; Qu’on y songe la première fut l’actrice fétiche de David Wark Griffith avec lequel elle tourna plus d’une dizaine de films garantissant ainsi le succès commercial du réalisateur; quant à la seconde elle est la cofondatrice des Studios United Artists aux côtés de pionniers d’Hollywood comme Charlie Chaplin ou Douglas Fairbank.

Immanquablement si ce ne sont pas les patronymes, ce seront alors les mimiques si particulières de Theda Bara dans Embrasse-moi Idiot ou bien encore le regard inspiré de Gloria Swanson qui viendront bousculer les synapses endormies du cinéphile qui parfois s’ignore. Et même si la première fut souvent cantonnée dans des rôles de vamp, et la seconde condamnée à interpréter les midinettes ou les coeurs à prendre, leur redoutable talent de femme d’affaire n’en était pas moindre, Swanson s’associant à Kennedy Sr pour créer sa propre structure de production indépendante; tandis que le succès de Embrasse-moi idiot permet à William Fox la création de la Fox Film Corporation (futur 20th Century Fox).

Bref qu’on ne s’y trompe pas, ces comédiennes des années folles étaient loin d’être idiotes!

“Dans les années 1920, la vamp cède à la place à la “flapper” garçonne hédoniste, mais sans mauvaise intention, dont les figures majeures sont Colleen Moore ou bien encore Clara Bow. Parmi les 6 films dont Clara Bow a été la vedette au cours de l’année 1927, c’est LE COUP DE FOUDRE qui fait d’elle une icône de l’âge d’or du jazz. Elle gagne ainsi son surnom de “it girl” à l’âge de 21 ans devenant l’actrice la mieux payée de la Paramount, et l’un des premiers sex symbols du cinéma!

La garconne est l’un des visages de la femme émancipée qui travaille, vote, fume, boit, danse et fait l’amour. l’autre visage est celui de l’épouse sophisitiquée, incarnée avec audace par une Gloria Swanson habillée avec recherche dans 6 comédies conjugales réalisées par Cecil B.DeMille. La fusion de la fille sexy, celle qui travaille, et de l’épouse libérée donnera naissance à la femme moderne à la langue bien pendue des comédies des années 30.

 

En 1926, c’est au tour de Greta Garbo de jouer les femmes fatales dans La Tentatrice ou bien encore La Chair et Le Diable, tandis que la garçonne interprétée par Joan Crawford dans Our Dancing Daughters marie l’agressivité sexuelle extérieure à la vertu intérieure. Et bien sûr incontournable actrice de cette période, Louise Brooks dans le rôle titre de Loulou (1929) élève son personnage de garçonne au rang de déesse de l’amour.

Catherine Habib Journaliste cinéma